Un sinueux chemin

03 un sinueux chemin

Projets

projet en cours


Marseille, face B

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Projets

La série Marseille, face B a été réalisée à Marseille, en avril 2006.

Je porte ici un regard sur le secteur de La Corniche, espace résidentiel situé en front de mer, « calme et très côté » comme aiment à le vanter les agences immobilières phocéennes.
C’est en partant de la vision bien souvent véhiculée de Marseille vue comme « Ville mosaïque, métropole pluriculturelle, bouillonnante, » que je me suis intéressé à ce territoire, à sa structure et à la place que ses résidents y occupent.


Paysages marocains

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Projets

Cette série a été produite au cours de l’année 2008 dans le cadre de trois résidences d’artistes, à l’invitation des Instituts français d’Agadir, de Fès et de Tanger et avec le soutien des Affaires Culturelles de l’Ambassade française au Maroc.

Une sélection de photographies issue de ce travail a été présentée dans le cadre de l’exposition « Archi-balnéaire, l’horizon vertical », 30 photographies grand-format dans les jardins de la Villa Rothschild-Ville de Cannes, de juillet à septembre 2009 au côté des photographies de Gabriele Basilico, Bernard Plossu, Brigitte Bauer et Patricia Di Fiore.


La forêt habitée

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FPVal-Suzon02-SylvainDuffard

Projets

Les forêts, à l’image de la grande majorité des espaces naturels terrestres, ont été progressivement occupées et modelées par l’homme au cours des siècles. L’histoire de la forêt est ainsi indissociable de ses rapports avec l’homme.
Après avoir au Moyen Age projeté sur la forêt nombre de peurs et de croyances, l’homme l’a peu à peu reconsidérée puis investie pour alternativement la jardiner, l’exploiter ou la préserver. Entre approche utilitariste et élan contemplatif ou spirituel, l’homme s’efforce désormais de trouver un juste et durable équilibre entre les divers usages qu’il fait du milieu forestier et de ses ressources.
Que vient faire aujourd’hui l’homme en forêt ? Que représente l’espace forestier pour celles et ceux qui le fréquentent ? Ceux-ci s’aventurent-ils au cœur des massifs, privilégient-ils les espaces aménagés ou ceux situés en lisière ? Comment cohabitent les personnes qui résident sur ces territoires avec celles, de passage, qui viennent y pratiquer leurs loisirs et s’y ressourcer ? Ce sont quelques-unes des questions qui ont animé mon travail photographique sur le paysage forestier français.
Me rendant successivement, entre 2009 et 2010, sur les dix-sept forêts domaniales objet de la commande photographique que l’Office National des Forêts m’a confiée, j’ai confronté mon regard à des territoires forestiers vivants, complexes et contrastés. J’ai observé la manière dont travailleurs, résidents ou vacanciers prennent place dans ces paysages. J’ai simultanément porté mon attention sur les marques – superficielles ou profondes – témoignant de l’action de l’homme sur la nature : celles aisément identifiables dans le paysage tels que barrières, pistes et cheminements, mais aussi celles, souvent plus ténues, lisibles dans la structure même des boisements.
Le paysage forestier français résulte d’un façonnement perpétuel. On porte pourtant sur la forêt, patrimoine vivant, un regard qui me semble souvent figé. La forêt, fantasmée, y est vue comme une nature originelle qui serait menacée par l’activité humaine. Cette vision, parcellaire, vient selon moi brouiller nombre de débats et de questions qui se posent effectivement quant à la gestion, la valorisation et la préservation de ces espaces.


Hybrides par nature

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Projets

Représenter des espaces en friches, qu’il s’agisse d’interstices urbains ou de délaissés ruraux consiste à nourrir l’histoire de lieux qui, à première vue, n’appartiennent à personne et sont à la disposition de tous.
Comme bien souvent lorsque l’on s’approche pour observer, lorsque en l’occurrence on entre dans le paysage pour voir ce qu’il en est, la réalité est plus diverse et plus complexe. Ces terres, à l’image de celles que l’on nommait au Moyen Âge, si l’on s’autorise l’analogie, des « terres vaines et vagues », apparaissent comme désaffectées. En Haute-Savoie, celles que j’ai parcourues sont bien souvent d’un accès difficile, voire prohibé, car situées sur des parcelles privées ou relevant d’une autorité publique.
Ces espaces, hybrides par nature pourrait on dire, à mi-chemin entre milieux naturels et milieux anthropisés, sont le théâtre d’une libre occupation par les animaux comme par les végétaux et offrent un fréquent refuge aux populations reléguées. Prenant place sur des sols dont l’affectation n’est plus celle qu’elle a été, la désaffection de ces lieux, agricoles, touristiques ou industriels à l’origine, s’explique par des mutations socio-économiques diverses.
A bien les observer, ces lieux témoignent d’un avant, tout comme ils laissent parfois entrevoir leur possible devenir. Sauvages parce qu’ingrates, reléguées car improductives, ces portions de territoire connaissent des dynamiques écologiques continues et dessinent, tel un archipel composé d’îlots épars et comme retranchés du monde, un paysage discontinu.

Sylvain Duffard, février 2024


En memoire(s)

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MI 10-SylvainDuffard
MI 05-SylvainDuffard
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MI 04-SylvainDuffard
MI 15-Legault-SDuffard
MI 14-Legault-SDuffard
MI 13-Legault-SDuffard

en mémoire(s)

Il y a près de quarante ans prenait fin, à l’échelle du Segréen, territoire rural du Haut-Anjou, deux histoires industrielles nées de l’exploitation de l’ardoise et du minerai de fer. Ces deux épopées humaines et techniques, ayant toutes deux pris leur essor à la fin du XIXème siècle, sont venues marquer les paysages en profondeur, tout comme la société locale, dans sa chair.

Au printemps 2022, j’ai arpenté durant plusieurs semaines ce territoire dans le cadre de la résidence artistique que le Service Culture et la Conservation du Patrimoine du Département du Maine-et-Loire, en partenariat avec la communauté des communes Anjou Bleu Communauté, ont souhaité mettre en oeuvre. Invité en tant que photographe à considérer ces lieux chargés d’histoire, c’est, de proche en proche, à des mémoires individuelles et collectives imbriquées que je me suis attaché.

J’ai ainsi parcouru, dans un premier temps et de façon systématique, les anciens sites d’extraction référencés à l’échelle du territoire, qu’ils aient été consacrés à l’extraction de l’ardoise ou à celle du minerai de fer, que ceux-ci aient été de surface ou souterrains. Parcourant ces paysages, qui portent en eux la marque des usages industriels passés, je me suis attaché aux signes témoignant du passé industriel des lieux.
Et, tandis que que je considérais la part visible de cette histoire (traces, vestiges, reliques,…), c’est celle, bien souvent invisible, attachée à des infrastructures de travail aujourd’hui démantelées, à d’anciens lieux de vie et de sociabilité désormais disparus, qui est venue m’interroger sur la manière de convoquer, par la photographie, une telle histoire des lieux.
C’est en échangeant avec diverses personnes dépositaires, d’une façon ou d’une autre, de cette histoire, en consultant cartes et photographies anciennes, en considérant la géologie comme la botanique locales, que je me suis progressivement convaincu de la nécessité d’emprunter de nouveaux chemins de recherche, de faire « feu de tout bois » sur les plans documentaire et formel.
Menant une véritable enquête photographique, j’ai progressivement développé une recherche où espace et temps s’entremêlent. Considérant l’archive comme un précieux véhicule temporel, j’ai ainsi réalisé certaines de mes photographies en référence à des vues anciennes, issues de fonds d’archives publiques ou glanées au cours de mes rencontres.
Les architectures que j’ai photographiées, tout comme les minéraux et autres végétaux sur lesquels je me suis arrêté m’ont quant à eux permis de tirer certains fils, visuels comme narratifs, en regard des relations intimes existant entre usages industriels des lieux et nature des sols.

En mémoire(s) , série photographique née de cette expérience et dont un extrait est ici présenté, procède d’un choix nouveau pour moi : celui d’une écriture photographique hybride, faite d’archives et d’images contemporaines, de vues paysagères et architecturales combinées. L’ensemble trouvant à dialoguer avec des portraits, de personnes comme de plantes ; une manière singulière et personnelle, de m’attacher aux mémoires industrielles du Segréen.

Sylvain Duffard,
janvier 2024